25.5.15

Je ne suis pas une vache à lait !

Un petit billet pour exprimer mon ras-le-bol d'être considérée comme une vache à lait, un garde-manger, un biberon humain...oui je tiens à pouvoir nourrir mon fils au sein mais non ça ne veut pas dire que je supporte qu'on me dise "mets-le au sein" ! 

Non mais c'est ma lactation, mon corps, mes seins, mon fils, bon sang c'est quoi ces gens qui se croient aptes à m'ordonner d'user de mon corps quand ils veulent là?!
Faudrait savoir, quand je tiens à donner le sein à tout prix on me dit que des choses négatives sur l'allaitement (il ne mange pas assez, ton lait n'est pas nourissant...) et maintenant que je l'y met moins, on voudrait au contraire que je l'y mette tout le temps ! Les gens marchent sur la tête ou quoi?!

En plus ce n'est pas comme si je le nourrissais uniquement au sein, vu que je suis en allaitement mixte, mon fils ne souffre pas de ne pas être à mon sein, je peux en faire un moment câlin et privé si j'ai envie et je n'ai pas à le mettre au sein par obligation ou sur demande d'autrui !
Que ça soit mon homme, ma mère ou quelqu'un d'autre, on a pas à me dire quand je dois allaiter mon fils !

Dès lors qu'on allaite bébé, on est considérée comme un garde-manger et d'après les gens notre bébé ne nous considère que comme tel. C'est faux ! 
A présent que bébé est mis au sein uniquement de temps en temps pour un moment câlin, les gens constatent qu'il voit sa maman et qu'il est heureux de la voir, sans pour autant recevoir le sein, et toc !

Et vous, on vous considère aussi comme des bib'humain? ça vous saoule pas trop? ;)

Journal de pousse Mai 2015

Hier soir j'ai enfin pu couper mes pointes toutes abimées, sèche et mousseuse! j'ai coupé environ 5cm et ça leur a fait du bien !
J'aime bien la petite pointe, ça fait un peu Raiponce ^^ la coupe est réalisée au CréaClip sur cheveux secs (histoire d'être sûre de couper toute la partie abimées !) je n'ai plus de fourches et mes pointes sont à nouveau toute douces !
la coupe des pointes sur cheveux secs et brossés avant shampoing
Après lavage, juste démêlés aux doigts




Adieu pointes sèches !
 Nous verrons  bien ce qu'en dira ma coiffeuse mercredi !

22.5.15

Un peu de pub

Je profite de mon blog pour faire un peu de pub pour ma belle-sœur, qui s'est lancé depuis peu dans l'éco-pâturage et dans l'élevage. 
Si le sujet vous intéresse allez faire un tour sur son blog !

I will survive

Je vais survivre mais je vais devenir cinglée!

D'abord, il y a eu toute cette histoire d'accouchement pas franchement drôle, puis les problèmes de mon fils, mais aussi ma maison qui a failli partir en fumée ! C'est à se demander si on nous a lancé un sort! On a eu tellement de tuiles depuis quelques temps qu'on aurait de quoi se construire un toit !

Depuis le 8 avril nous vivons donc chez mes parents, (je les en remercie au passage) dans un trois pièces, en leur piquant leur lit, pour dormir dans la même chambre que notre fils, qui lui est dans son lit pliant. Du coup bébé a apprit à faire ses nuits dans une autre maison que la sienne, il a prit toutes ses habitudes ici et quand on repartira il sera tout chamboulé et ça me brise le cœur d'avance parce que je n'arriverai pas à lui faire comprendre que la maison qu'il connait ; sa maison pour ainsi dire n'est pas sa vraie maison !

J'ai commencé ce blog par besoin de parler, de communiquer, de partager, je vais donc partager ici mon sentiment actuel qui est : l'impasse. Je suis perdue, chamboulée, j'en ai marre, j'ai envie de pleurer, d'éclater en sanglot. Mon fils à bientôt 4 mois et il aura vécu dans sa maison avec ses parents durant à peine un mois ! Ce n'est pas comme si nous étions partis en vacances ; la vie nous a chassé de chez nous ! Je suis fatiguée, stressée, je fais de moins en moins de lait, je dors mal, j'ai mal au dos, au cœur, j'ai des nausées tellement je suis stressée.

Il y a deux jours on nous a dit qu'on pourrait rentrer chez nous ! Youpi quel soulagement on a ressenti !
On passe la porte : des cartons partout, pas rangé dans chaque pièces comme quand on avait laissé l'appartement à l'entreprise de rénovation, non : à la place des cartons empilés dans nos chambres. Ils ont laissé le salon immaculé, preuve que pour les hommes seuls l'accès au canapé et à la TV compte, mais notre lit était planqué sous des cartons à l'accès impossible car les chaises de la cuisine bloquaient le passage, et le lit de notre fils, son joli berceau était bloqué derrière de gros cartons de DVD et de bouquins et derrière un meuble !

"On range et on vous rend les clefs" et ben merci ! Ils ont remis le salon en place mais c'est tout !

Nous qui pensions dormir chez nous...

Je m'attaque donc au rangement...Tout les objets sont sales, j'ai les mains noires de suie à peine je touche quelque chose, il faut laver l'intérieur des meubles et tout les objets. Je dois relaver tout le linge de mon fils et le mien. Je plie des bodys et j'ai envie de pleurer...tant de chose à faire...

Les autres mamans, car je fais partie d'un quatuor de nanas ayant accouché le même mois, les autres n'ont qu'à s'occuper de leur enfant et de le chouchouter et moi je suis dans ma salle de bain, assise par terre à plier des bodys en face de mon fils dans son couffin qui joue avec une cuiller en bois. Je suis triste et énervée, il le sent et se met à pleurer...je le couche dans sa chambre, où j'ai réussi à extirper son lit de derrière les cartons en utilisant l'ustensile adéquate (mon homme) pour se faire. Je retourne à mes taches en laissant mon bébé pleurer...c'est pas juste ! 

C'est pas juste !

J'ai rien demandé à personne et j'aimerais vivre en paix ! Les autres mamans ne se rendent même pas compte comme elles ont de la chance de s'ennuyer et de "refaire toujours la même chose" pendant que moi je dois récurer, laver et ranger toute ma maison avec un bébé qui hurle parce que sa maman n'a pas de temps pour lui. Parce que sa maman n'a même plus assez de temps pour veiller à ce que son allaitement fonctionne correctement. Parce que sa maman se retient de pleurer constamment et que lui pleure à sa place parce qu'il ressent son mal être.

Je voudrais offrir à mon fils le fait d'être heureuse, parce qu'il ressent tout de moi, je ne veux plus lui offrir à ressentir mon mal être et mon malheur.

Je veux ma maison, je veux ma vie tranquille...

20.5.15

Tout allait bien jusqu'à ce que...ATCHOUM ! ou rééducation du périnée...

Pendant ma grossesse, ma belle-sœur m'a un jour dit "tu verras c'est chouette quand tu vas éternuer tu feras pipi en même temps..." oui mais non, on s'imagine toujours "pas moi..." sisi. Quand j'éternue, il se peut que je fasse pipi en même temps, pas toujours (heureusement!) mais parfois...Et pour éliminer ça une seule solution ;


La rééducation du périnée


La rééducation périnéale se fait ou avec un kinésithérapeute, ou avec une sage-femme, pourvu d'en trouver un qui fait de la rééducation de ce type là, car il faut parfois (comme dans mon cas) l'utilisation d'une sonde. Ne vous pointez donc pas chez le kiné sans lui avoir demandé au préalable s'il est capable de vous faire ces séances!


Premier rendez-vous 

Il/elle va vous poser pleins de questions et remplir avec vous un questionnaire. Voici de mémoire quelques questions très glamour :

-Combien de pipi/jour?
-Avez-vous repris les rapports sexuels?
-Avez-vous eu une épisiotomie ou une déchirure?
-Êtes-vous de nature constipée?
-Vos scelles sont-elles dures ou molle?
Et ma préférée, la plus glamour : -Avez-vous une incontinence fécale? Oui, oui on peut avoir des incontinences fécales après l'accouchement ! Heureusement qu'on ne nous en prévient pas avant, on risquerait d'arrêter de se reproduire. (Fort heureusement j'y ai échappé! Et je suis assez courageuse pour en vouloir un deuxième...j'affronterai ce risque!)

Ensuite, on m'explique que je vais devoir chercher une sonde en pharmacie, sonde qui sera introduite dans vous savez quoi et qui enverra des petites décharges électrique (dans mon vagin?!) pour que je sache quel muscle contracter...

En attendant pour éviter d'abimer plus le muscle pelvien, il faut éviter de pousser pour aller à la scelle ,(mais vous êtes une marrante madame!) car l'on demande au muscle pelvien de faire le contraire de ce qu'il faut faire. (on veut le faire se contracter, et en poussant on le fait se dilater)...Ha ben en voilà une idée qu'elle est bonne!


Mise en pratique ou plutôt "Vous voulez pas un whisky d'abord ?"

Sachez que du moment que vous avez un rendez-vous en rapport avec la gynécologie "je vais regarder" signifie "avec les doigts".
La kinésithérapeute vous examine donc...et là elle vous appuis partout dans le minou (c'est pas super agréable) et elle va vous dire "serrez mon doigt" (non madame en France c'est la main qu'on sert et pas avec le vagin hein...) Bon ben on s'exécute...sauf que pour ma part je ne sens plus trop quand je sers, relâche et touti...Bon ben j'y vais à l'aveuglette et c'est une surprise de l'entendre me dire "oui c'est ça c'est bien!"

Bon, elle m'annonce que ce jour là on va faire ça "manuellement" (tu me diras elle est déjà au bon endroit donc bon) et elle va donc me faire pousser, aspirer son doigt (très glamour j'avais prévenu autant vous dire qu'avec un homme ça m'aurait fait bizarre). Les sensations après accouchement ne sont plus les mêmes qu'avant ce dernier. C'est simple tu ne sens RIEN quand tu sers ou relâche...ce qui aide quand elle te demande de faire l'un ou l'autre...

Comment contracter son périnée après accouchement?
Il s'agit de rentrer le ventre au maximum (tout en respirant!) en faisant donc travailler les abdos et de forcer derrière jusqu'à sentir un muscle au plus profond qui va faire un signe de vie très faiblard...puis tenir...et relâcher. C'est du sport! et franchement après une demi-heure de "contracter, tenir et relâcher"...même si vous ne sentez rien...vous aurez même des crampes après!


Mise en pratique avec accessoire "Ma première fois avec un aspirateur..."


J'ai ma sonde, lavée à l'eau et au savon dans mon sac, on me la demande, on la branche, en attendant, quelques exercices manuels...puis vient la découverte du jour !
On me met la sonde là en bas et on me la fait tenir, jusque là rien de bien surprenant, je me doutais bien qu'elle ne finirait pas dans mon oreille. Puis on me colle un petit patch sur la cuisse près du genou, ensuite on allume la sonde via un pc et on augmente petit à petit l'intensité, au début je ne ressens rien, puis comme des vibrations, on me demande si on peut augmenter, le but est que je ressente comme une aspiration. On augmente encore, ça y est je me sens "aspirée" c'est étrange! On augmente encore, encore un peu, c'est trop, ça pique! on redescend puis on me laisse là 10 minutes...avec mon aspirateur personnel...
L'usage de la sonde permet au cerveau de comprendre quel muscle doit se retendre et permet au muscle de se réveiller un peu sans avoir à "travailler" dessus.
La sensation est vraiment celle de se faire "aspirer" c'est assez déroutant !

Aujourd'hui était ma première séance et on a réglé ma sonde sur 20%, sachant que c'est déjà quelque chose et qu'on peut aller jusqu'à 100%...j'ai peur!


Voir aussi :

Rééducation suite

15.5.15

I make milk.

J'adore !

Comme vous l'aurez compris, mes débuts dans lac vie de maman ont été compliqué et donc mon allaitement également...

Je vais vous faire part de mon expérience, les débuts avec le tire-lait, mes hauts et mes bas...

Tout d'abord, j'avais pour projet si la nature me le permettait d'allaiter exclusivement mon bébé sans passer par la case biberon...si possible de l'allaiter jusqu'à six mois voir plus...toujours sans utilisation de biberon...
Sauf qu'il a fallu que mon bébé prenne du poids pour sortir de l'hôpital et qu'il prenait (et prend encore d'ailleurs) les mises au  sein comme un câlin+lait...qu'il fait durer longtemps...et donc il ne prenait pas assez de poids puisqu'il dormait entre chaque tétées!

Nous avons donc commencé à lui donner des biberons pour compléter et sommes passés en allaitement mixte...

Etant séparée de mon bébé à sa naissance, j'ai dû tirer mon lait, je suis donc allé dans une pharmacie avec mon ordonnance pour louer un tire-lait électrique, il faut savoir qu'un électrique est plus efficace pour activer la lactation au tout début de l'allaitement.

j'utilise pour ma part le tire-lait Kitett fisio double


Et j'ai commencé à me traire...un quart d'heure toutes les 3-4h, au début c'était très laborieux,d'ailleurs l'un de mes seins donnait plus que l'autre, j'en surnommais donc un Prof et l'autre Dormeur (Blanche Neige et les sept nains ^^), j'avais à peine 5ml d'un liquide jaune-beige qui s'avérait être le colostrum. Mon fils l'a reçu par pipette et sur des tétines lorsqu'il dormait encore. Petit à petit j'augmentais ma quantité de lait...Puis j'ai demandé à faire une séance d'accupuncture, pour la détente et la lactation, je me fais piquer...je m'endors un peu...et lorsque je me réveille je tire mon lait et là Oh surprise je passe de 10ml en quinze minutes à 40ml ! Quelle joie ! Je le ramène chez mon fils pour qu'il le fasse congeler pour quand il en aura besoin.

Rapidement j'atteint les 80ml et là mon infection utérine me bloque. perfusion, je me promène avec un bras incapable de bouger à cause de cette maudite perf' je ne peux plus tirer mon lait, je redescend donc à 10ml...

Il faut savoir que pour avoir une bonne lactation il faut tirer son lait toutes les 3-4heures et laisser au maximum 6h entre deux tétées/tirées...sinon la lactation diminue...

Quel coup au moral je ne vous dis pas...

Lorsque nous sommes rentrés à la maison, je ne tirai plus mon lait mais mettais directement bébé au sein et le complétant en fin de tétée avec un biberon poudre.

Sauf qu'il y a peu ; notre maison a failli prendre feu et nous sommes donc allé vivre chez mes parents, avec tout ce stress, ma lactation est en berne...et je ne peux pas tirer mon lait comme je le voudrais pour augmenter mon débit de lait...

Je compte prendre rendez-vous pour une séance d'acupuncture, en espérant sauver mon allaitement! En attendant c'est tisane d'allaitement bio, complément alimentaire et médicament pour augmenter mais rien n'y fait...je suis bien trop stressée ! J'espère que ça passera!

Allaitement : quand les gens s'en mêlent...




Que ça soit votre mère, votre tante, votre belle-mère, votre grand-mère ou même votre beau-père...tous auront quelque chose à redire au sujet de VOTRE allaitement.

Entre le beau-père qui vous dit que peut-être que votre lait n'est pas assez nourrissant, votre mère qui vous dit que ça sert à rien de lui donner peu de votre lait, que vous vous compliquez la vie, ou votre belle-mère qui vous y encourage : n'écoutez que vous ! c'est votre corps qui fabrique ce lait si précieux pour votre bébé, c'est vous qui devez faire la mise au sein ou tirer votre lait, c'est vous qui devez choisir de continuer ou non et non pas la mère d'un tel !

Déjà : votre lait ne peut pas ne pas être assez nourrissant : le lait maternel contient glucides, protéines et graisses. Ce dont votre bébé a le plus besoin c'est de glucides, et c'est ce qui viendra en premier dans le lait, suivi des protéines et des graisses en fin de tétées. Votre bébé n'a pas automatiquement besoin d'arriver aux graisses pour être rassasié, c'est pourquoi il existe beaucoup moins de "gros" bébé quand ils sont nourris au sein, le lait maternisé par contre lui donne automatiquement glucides protéines et graisses, qu'il en ai besoin ou non. Votre lait est donc toujours suffisamment nourrissant puisqu'à l'inverse du lait maternisé qui doit correspondre à tous les bébés ; votre lait correspond à votre bébé et à ses besoins spécifiques.

Votre quantité est insuffisante : oui il peut arriver que vous ayez des baisses de lait mais aussi peu que vous ayez à donner à votre bébé, votre lait est précieux pour lui, et justement si votre quantité ne suffit pas à le caler, c'est là que l'allaitement mixte peut se rendre utile.

Ne vous laisser pas démonter, si vous avez l'intention d'allaiter et que vous y arriver, ne laisser personne vous barrer la route, après tout, les gens n'ont qu'à se mêler de leur vie et de leur allaitement. Est-ce que vous vous mêlez du fait qu'ils aillent se faire traire eux?!

Quelques petits trucs à savoir si vous comptez allaiter : 


Il est interdit de faire régime pendant l'allaitement, sauf que vous vous retrouvez vite bloqué au niveau des aliments autorisés ---> Gare aux coliques !

Les amatrices de thé, de café, de boissons gazeuses devront cesser d'en consommer, les mangeuses de choux et d'oignon et d'ail devront s'en passer, interdit aussi toutes les crudités à part si elles ont été cuites, adieu donc salade de tomates mozzarella et apéritif de carottes, chou-fleur et concombre crus!

Cela dit on peut très bien se passer de tout cela et cuire les légumes avant de les manger, ça change un peu !

Ha et toujours pas d'alcool bien entendu, cela étant vu que vous aurez traversé la grossesse sans faire plus que "mouiller les lèvres" vous devriez être sevrée!

L'allaitement peur faire mal ; que ça soit parce que bébé serre avec ses gencives, que vous ayez des crevasses ou que vos montées de lait soient douloureuses, l'allaitement peut ne pas toujours être agréable. Cela dit lorsque votre bout de chou vous regarde avec tout son amour en ayant votre sein en bouche vous vous dites que ça vaut le coup de se faire titiller un peu...

Vos seins ne seront plus vos seins et ils perdront tout attrait sexuel à vos yeux et aussi un peu aux yeux de votre compagnon ; quand mon compagnon a vu du lait sortir de mon mamelon la première fois ça lui a fait bizarre autant vous le dire. Lorsque vous saurez la sensation que cela procure que d'allaiter, vous aurez du mal à imaginer à nouveau vos seins comme étant une partie sexuellement attractive, pour vous leur rôle change ; ils passe de jouets pour le chéri à nourricier pour bébé. Et si vous allaitez devant votre compagnon ; il se peut qu'il les voit comme des biberons pour bébé.

Vous pouvez avoir des fuites, genre THE fuite et vous ne serrez plus jamais habillée proprement ! ça m'est arrivé plusieurs fois, dont une mémorable à l'hopital lors d'un rendez-vous médical pour mon fils, l'infirmière me signale d'un coup que j'ai une fuite et quelle fuite ! ma chemise en était devenu translucide sur deux longues bandes de tissus ! heureusement je portais un gilet ce jour-là...Bébé peut aussi laisser couler du lait le long de ses lèvres et là c'est votre petit pull qui va trinquer !

Vous ne serez plus jamais "pudique" à l'accouchement déjà vous vous retrouvez avec tellement d'yeux braqué sur votre minou et tellement de mains vous auront déjà examiné que vous vous enfouterez complètement ensuite de montrer vos seins. Comme dit votre poitrine va cesser d'être un atout de charme pour être un biberon. Et franchement, il faut être sacrément chtarbe pour être excité par une femme qui allaite, de plus on voit rien, bébé cache tout avec sa tête, après il s'agit de ne pas sortir la mamelle sur la table mais d'être discrète, une écharpe ou un grand lange devrait satisfaire les plus timides !

Vous ne regarderez peut-être plus une brique de lait de la même manière ; depuis que j'allaite, je me mets à la place de ces pauvres vaches qu'on traie tous les jours...moi c'est pour mon bébé que je le fais, mais les vaches elles n'ont parfois même plus leur bébé ! d'ailleurs j'ai décidé d'arrêter de consommer du lait, fromages beurre et yaourt j'aurai du mal mais plus de lait en tant que tel ! Je vous en reparlerai !

Vous ne serez pas appelé "la maman de ..." mais "le garde-manger" alors que papa lui ne sera jamais appelé "le changeur de couche" ou "le démonteur de poussette"....cette idée d'être relayer à un simple objet à une simple fonction peuvent parfois être énervante...

On essaiera toujours de vous juger ou de vous dissuader d'allaiter simplement parce que les gens sont cons et qu'ils adorent dire noir quand vous dites blanc.

Le moral joue sur la lactation rien de tel que la détente pour faire plus de lait...

Si vous voulez allaiter, vous pourrez allaiter ! Après toutes les misères que l'on a traversé à l'hôpital j'ai eu le plaisir d'entendre un médecin me dire "votre allaitement ça doit vous tenir à cœur parce que je connais beaucoup de femme qui ont arrêter avant vous" mettez toutes les chances de votre coté et vous y arriverez ! buvez, soyez déterminée et ça ira tout seul !

Vous ne devez pas avoir honte de parler de votre lactation entre amies, avec un médecin, peu importe tout est à prendre si vous voulez continuer d'allaiter, d'ailleurs il existe des associations comme la leche league qui s'occupe de ces sujets là et qui pourront vous aider n'hésitez pas à les contacter !
Sachez enfin que peu importe le lait qu'il recevra, l'allaitement est aussi un moment câlin pour votre bébé, donc si vous ne l'allaitez pas, câliner-le tout de même au maximum et sachez qu'allaité ou non, votre bébé vous aimera et vous serrez toujours la personne la plus importante dans sa vie !

Quelques positions d'allaitement

L'allaitement est donc un combat de tous les jours, que ça soit pour continuer à avoir une lactation, ou faire respecter votre choix d'allaiter ou non. Et vous, quelle est votre histoire/votre point de vue avec l'allaitement ?

14.5.15

Ce qu'on en vous dit pas...partie 3 : Non... votre bébé peut ne pas aller bien...

Après un accouchement relativement éprouvant, je me retrouve donc dans ma chambre avec Chéri (sur un lit pliant près du mien) et nous savourons une nuit de sommeil bien mérité. Je sais qu'une SF (Sage-Femme) va venir me prendre la tension, qui est encore très élevée, elle vient une première fois à 23h, quand je viens de me coucher, et elle revient à 3h30-4h, son arrivée ne me surprend donc pas, elle prend ma tension, me demande comment je vais...puis elle me dit avec calme et compassion "écoutez, votre fils a fait des convulsions, il faut qu'on l'envoie à la Hautepierre, si vous voulez venir le voir avant le départ" (Hautepierre étant un grand hôpital et le plus équipé pour la néo-natalité etc sur Strasbourg). Ces quelques mots réveillent le chéri et nous tombent dessus comme une massue, on pensait déjà avoir vécu un cauchemars avec mon hospitalisation, trois jours sans dormir et l'accouchement....ça n'était qu'une préface, un avant-gout du reste à venir...

On m'amène une chaise roulante et je ne sais plus si c'est chéri ou la SF qui me pousse dans le couloir de la maternité jusqu'au service de pédiatrie, on pousse une porte, on fait mettre une blouse à chéri, moi je crois  ne pas y avoir eu droit...encore un petit couloir, une autre porte et je fini face à une couveuse, on me l'abaisse pour que je vois mon petit garçon. il dort et respire profondément, j'ai le droit de mettre ma main à l'intérieur et de le toucher, on m'explique qu'une équipe de Hautepierre est en route, qu'ils vont l'emmener et démarrer un protocole d'hypothermie afin de limiter les dégâts sur son cerveau. Il est si petit, je le touche, il est chaud et tout doux, je pleure comme une fontaine, je me sens sans forces et inutile, j'ai l'impression que mon amour se détache, je n'ai pas l'impression de ressentir ce qu'il faut pour mon petit garçon, je devrai être désemparée, je devrai ressentir de l'amour...au lieu de ça je me sens juste vide, je n'ai plus aucun sentiment sauf de la crainte...je me souviens m'être dit "mais, je l'ai porté neuf mois, je ne peux pas perdre mon bébé, c'est injuste, je ne peux pas!" Les minutes semblent une éternité, je ne veux pas que mon bébé soit seul, qu'il aille à l'hôpital loin de moi tout seul, et pourtant si je pouvais marcher je me serai enfuie en courant. L'équipe arrive, on nous présente rapidement et de loin le chef de pédiatrie qui va s'occuper de bébé...on suit le cortège qui emmène la couveuse avec notre garçon dedans...un des ambulancier me regarde avec compassion et/ou pitié.

J'ai besoin de prier. Chéri qui me connait une passion pour les lieux de cultes (ironie) ne s'en étonne pas et m'emmène à la salle de culte (pièce tranquille, silencieuse, un peu colorée et aux lumières douces et apaisantes, sans croix ni symbole religieux).

Une fois retourné dans ma chambre, nous tombons d'accord pour appeler nos parents, je veux qu'il aille avec notre fils à HP mais il ne se sent pas d'y aller seul, il appelle donc sa mère qui va venir le chercher et l'y emmener, j'appelle mes parents, je tombe sur mon père, je lui explique, il réveille ma mère et ils viennent. On nous a autorisé à appeler la HP à partir de 6h pour en savoir plus, chéri peut rejoindre bébé, ils partent avec sa maman, il promet de me tenir au courant. Mes parents restent avec moi et m'aident à ranger mes affaires, on m'a dit que je pourrais partir rejoindre bébé à HP, ils me cherchent une chambre en maternité pour l'après-midi même. Pourvu que je sois dans une chambre seule et non pas avec une nana et son bébé...mon père dit que c'est déjà bien d'être au même hôpital que mon fils, il ne comprend pas que ce n'est pas une histoire de confort.

Vers onze heure Chéri revient dans la chambre, je reçois une claque quand je le vois rentrer, j'ai vu partir mon chéri ce gars plus jeune que moi et je vois revenir un bonhomme, un papa. Il me montre des photos, ma belle-mère a vu bébé, elle le trouve beau, elle me félicite et m'embrasse, le voir en photo me fait pleurer, je suis un peu choquée, il a une sonde dans le nez, ça fait bizarre...Chéri a l'air calme, on lui a bien expliqué ce qui se passait, et moi je le verrais bientôt...Mes parents et le chéri et sa mère repartent pour que je dorme un peu, une SF vient me donner des gouttes de fleurs de Bach pour me relaxer (Rescue), je reçois un sms de mon frère (je ne sais même plus si c'est moi qui l'ai prévenu...) il va passer vers midi il est dans le coin...je m'endors, le produit fait miracle, je dors une bonne heure et demi et me réveille tranquillement quand mon frère entre dans la chambre. Il a l'air penaud, triste, j'ai reçu mon plateau repas, je picore un peu en lui racontant tout, je me sens comme un robot, je parle d'une traite et j'ai l'impression de ne rien ressentir...quand il repart une psychologue vient me voir et elle me dit trouver mes impressions normales "je me protège" elle me félicite d'y arriver parce que sinon je me serai déjà écroulée "vous êtes très forte, vous surmonterez ça, vous avez droit de vous protéger, vous n'êtes pas une mauvaise mère, vous avez besoin de rester forte pour votre bébé" j'ai donc bloqué mes émotions pour mieux aimer mon bébé et pour me protéger, je trouve ça logique, je m'en veux moins...moi qui me trouvais égoïste.

L'après-midi, départ pour rejoindre mon bébé, je ne sais pas ce qui s'est passé mais au lieu d'y être conduite en ambulance, c'est mon père qui m'y a emmené...j'ai traversé le parking, le hall d'entrée et le long couloir à l'allure d'un escargot (tu m'étonnes à peine quelques heures après l'accouchement et avec une déchirure du vagin à l'anus). J'arrive dans ma chambre, j'ai eu la chance d'en avoir une individuelle, ils m'ont laissé le couffin en place (bande d'idiots), je pose mes affaires et mon compagnon m'emmène voir notre fils.

Il est dans un service très stricte : parents et grands-parents peuvent venir voir bébé et toujours par deux (un des parents et un grand-parent ou les deux parents mais pas les grands parents seuls ), enfin, c'est ce qu'on nous a demandé à nous, mais il y a toujours des gens qui se permettent d'y aller à ONZE ! (ça fait beaucoup de parents et de grands-parents, dont certains très jeune alors que c'est interdit aux enfants) pareil pour raison d'hygiène on a conseillé à mon compagnon de pilosité normale de se raser et on devait venir avec des pulls sans manches....quand d'autres viennent avec une barbe hirsute et en djellaba.....bref, à l'entrée du service, une sonnette, on s'annonce "maman de..., papa de..." on nous ouvre, on met un masque (épidémie de grippe, mais certains...ne le mettaient pas au dessus de leur barbes...) puis on se lave les mains, on les désinfecte et on peut aller dans le service...

Le service est joli, sur les murs sont peints des champignon, des lutins et des papillons...c'est doux et coloré, un grand couloir donne sur plusieurs chambres vitrés où l'on voit différents lits à barreaux et couveuses, fermées et ouvertes...sur les portes sont marqués des noms dans des petites formes...on arrive chez notre fils...

Il est endormi dans une couveuse ouverte, sans capot, il est tout nu à l'exception d'une couche sur laquelle il est simplement posé, elle est ouverte et recouvre juste ses parties, il a autour des bras et des jambes une petit combinaison de spationaute pour le refroidir, il a des câbles partout ; trois sur la poitrine, pour le cœur, les poumons et je ne sais plus quoi, une perfusion dans son nombril pour les médicaments, des capteurs sur la tête, un bracelet de tension autour de sa petite main, et une sonde respiratoire dans une narine, c'est impressionnant, mes nerfs lâchent et je pleure comme jamais, l'infirmière se présente, elle est très gentille et m'explique l'utilité de chaque câble, je peux lui parler et le toucher, mais pas trop pour ne pas le réchauffer. je touche un petit pied, il est tout froid...on voit sur son électro-encéphalogramme que ça le fait réagir. Il doit rester comme ça du vendredi au lundi suivant, où l'on commencera à le réchauffer. On a mon numéro de portable, on m'appellera quoi qu'il se passe...je peux rester pour ses soins, on me propose de lui mettre de la crème sur les pieds, les mains et le dos, je le masse en pleurant, j'aimerai tellement le serrer et le réchauffer contre ma peau. On rencontre ses médecins, je demande si le pronostic vital est en jeu, ils ne peuvent rien me garantir...On me prescrit un tire-lait afin que je commence ma lactation et que je puisse le nourrir au sein quand il sera réveillé...

Je gagne ma chambre et pleure une bonne partie de la nuit, avec ce stupide berceau vide près de mon lit, j'entends crier un bébé dans la chambre d'à coté... Le lendemain je n'ose pas aller le voir seule, j'ai l'angoisse de trouver son lit vide...je vais prendre le petit déjeuner dans "la salle commune" j'y croise trois-quatre maman et leur couffin, je prends ce que je trouve, du pain sec, de la confiture, pas de beurre, un café fade, je peux emmener mon plateau dans ma chambre, je sors de cette salle en ravalant des larmes par fierté, je croise une maman et son couffin, elle est radieuse, fatiguée mais heureuse avec son bébé tout rose couché dans son couffin, j'ai encore un mètre avant d'arriver à ma chambre quand mes larmes commencent à couler seule en cascade...c'est le seul petit déjeuner que j'aurai pris là-bas.

J'ose aller voir mon fils, je suis plus à l'aise, je fais les soins avec son infirmière, je pleure encore mais je profite de lui, tant que je le peux...j'ai le droit de le porter à bout de bras pour qu'on puisse changer son draps...mes parents, beaux parents et amis viennent me voir les après-midis et le soir, mais autrement je me sens très seule, je pleure souvent devant la fenêtre de ma chambre. Chéri s'étonne que celle-ci ne puisse pas s'ouvrir autrement que de biais, heureusement qu'elle ne s'ouvre pas plus, je suis au cinquième étage, je n'aurai rien contre sauter et en finir avec ma douleur. Je suis éreintée, je ne dors pas, je n'ai pas faim (et en plus la bouffe est dégeu ce qui n'aide pas) et j'ai parfois du mal à m'asseoir auprès de mon fils à cause de ma cicatrice...La joie de vivre me fuit !
Le dimanche j'ai failli embrasser l'infirmière de mon fils ; lundi on le réchauffera, et si tout va bien, mardi quand il se réveillera un peu, je pourrais le porter...peut-être même lui donner le sein! Cette nouvelle me fait pleurer comme une madeleine!

Le mardi, on le voit remuer, il se réchauffe et enfin on me le met dans les bras, je m'assois dans un fauteuil et je peux le porter, je lui pleure forcément dessus...et je le mets au sein, il n'y arrive pas très bien mais il est fatigué...

Mercredi arrive et l'IRM avec lui, on sait que l'on verra les médecins dans la journée, j'essaye de ne pas y penser et profite de mon bout de chou, que je peux prendre contre moi après tellement de jours d'attente. Les mamans qui n'ont pas été privé de ces moments ne peuvent qu'imaginer à quel point ça peut être dur...les mises au sein durent des heures (sans rire, environ 2h minimum) mais c'est notre moment câlin maman-bébé (et ça l'est encore aujourd'hui alors qu'il a trois mois!) il tète, s'endort, retète, s'endort...le problème c'est que du coup il ne mange pas suffisamment, on le complète à la sonde...Pendant tout ce temps il a une sonde nasale qui descend jusqu'à l'estomac, les lunettes pour l'oxygène, les capteurs sur la poitrine, la perfusion dans le nombril..
Les médecins arrivent et nous demandons si nos parents peuvent venir avec nous pour la discussion "nous préférons voir les parents uniquement" pour moi c'est signe de mauvaise nouvelle, mon compagnon lui part du point positif...pour faire court : l'IRM montre des taches sombres signe de douleur cérébrale, il y a un risque d'épilepsie, un risque qu'il ai des retards de langage et/ou de motricité, un risque aussi qu'il ai des difficultés à utiliser son coté gauche...
Je prend le diagnostic du bon coté, rien n'est vital, on vit épileptique, et même s'il était totalement paralysé du bras gauche ça n'est pas GRAVE. Mon compagnon qui pensait que tout irait bien tombe de haut...il va faire un tour, on ne l'aura plus vu pendant plus d'une heure. Les médecins nous ont laissé pour aller expliquer aux grands-parents à notre demande, mais faute d'avoir expliqué comme à nous, nos parents y comprennent que bébé est handicapé et paralysé du coté gauche. Le micmac merci bien j'ai du tout ré-expliquer derrière....Mon beau-père balise, déjà qu'il était mal à l'aise avec tous ces tubes et fils...A ce moment-là ne voyant pas mon chéri revenir je parle à sa mère et lui dit que je comprendrais qu'il ne revienne pas...mais le voilà qui réapparait, il avait besoin de solitude, mais en en rediscutant on se rend compte qu'on est d'accord, aucunes des séquelles envisagées n'est mortelle et d'ailleurs ce n'est pas sûr qu'il aura de telles séquelles...

On nous annonce aussi qu'il y aura un changement de service pour notre fils ; il va passer du service de pédiatrique en médecine pédiatrique ! moins d'appareil, des EEG moins souvent et plus de liberté de visite ! Et maman va avoir sa chambre au même étage mais dans un autre service, pour être au plus près de bébé !

Oui parce qu'en attendant j'ai fini mon séjour à la maternité, que l'hôpital m'avait déjà rallongé du fait que bébé était hospitalisé et qu'aucune chambre accompagnante n'était libre...

On déplace donc bébé dans un service moins lourd et je m'installe dans ma nouvelle chambre...qui ressemble à une chambre de prison. Lit de camp avec un plaid comme couverture, armoire qui ne ferme pas, mini table, chaise, fauteuil dur, salle de bain avec douche dont la paroi fait un bruit atroce...et visite interdite en dehors du conjoint...je m'y installe le jeudi...pour rentrer dans le service où je dors, je dois sonner, indiquer que j'y ai une chambre, et parfois attendre un quart d'heure pour y entrer...

Dimanche je reçois une amie et je donne le sein à mon fils, j'ai un peu mal au ventre, rien de bien grave...je dois sûrement aller aux toilettes...rien n'y fait ça ne passe pas... décide d'aller me coucher...je grelotte...mon compagnon jusqu'alors auprès de notre fils vient me voir parce qu'il est l'heure de la tétée, il touche mon front et je suis brulante, il fini par m'emmener aux urgence gynécologique : on y passera la soirée...j'ai une infection de l'utérus à cause de caillot de sang ! Je fini hospitalisée au service gynécologie...ma lactation en prend un coup...je ne peux plus porter mon fils pendant toute une journée...et j'ai droit aux super réveils de nuit et à 6h du mat pour prendre ma tension et m'examiner (réveil du genre on toque et on allume la lumière d'un coup...j'adore! autant dire que le repos = zéro)

Il faut savoir que nous n'avions annoncé la naissance qu'à quelques personnes car nous avions franchement autre chose à faire que de nous expliquer sur l'état de santé de notre fils et forcément les gens nous aurait posé la question...je n'aurai pas eu la force de tout expliquer mille fois, je n'ai même pas expliqué les choses moi-même à ma propre sœur j'ai laissé ma mère s'en charger, mon père a prévenu mes oncles et tantes...
le 16/02 je reçois un message, une amie a accouché le jour-même et elle a prévenu tout le monde, publié sur facebook etc...moi mon bébé a onze jours et je n'ai même pas pu l'annoncer..."bébé va bien" cette simple phrase me fait pleurer : pourquoi mon bébé à moi il allait pas bien lui??? "maman aussi" oui et moi je fais une dépression, selon les jours je suis molle comme une limasse les autres jours je casserai bien des assiettes sur la tronche de tout le monde (heureusement que j'avais la visite d'une psy régulièrement, qui estimait que je réagissais très bien face à tout ça..."de façon saine et mature" ... si elle le dit...) je suis jalouse de cette amie, ce n'est pas juste, elle rentrera d'ailleurs avant moi chez elle avec bébé... La psy m'autorise à le dire "ce n'est pas juste" ; j'ai droit de me plaindre, d'en vouloir à la terre entière, j'ai droit de pleurer, d'être triste, d'être en colère, d'être énervée, fatiguée, lessivée...

Quelques jours après, quelqu'un annonce la naissance de mon fils sur mon mur facebook...en me félicitant pour la naissance de mon petit garçon! génial moi qui n'avait pas eu l'occasion d'apprendre la nouvelle à mes amis voilà qui est fait. J'ai été privée d'un accouchement normal, d'un peau à peau d'une rencontre merveilleuse avec mon fils, privée de mon début d'allaitement, (j'ai vécu mes premier moment de maman allaitante avec une machine) privée de chambre individuelle avec mon bébé, privée des premiers moments de sa vie et privée d'annoncer moi-même son arrivée à mes amis et à certains membres de ma famille ! MERCI ! Ce jour-là j'aurai pu démolir l'hôpital à moi seule telle un Godzilla en furie. Bon sang c'est quand même pas compliqué de se dire que "si les parents d'un bébé n'ont pas encore annoncé sa naissance c'est qu'ils ont une bonne raison" notre raison étant que notre bébé a passé son premier mois à l'hôpital ! Bon sang! Et même si l'on avait pas eu de raison, c'était à NOUS de le faire ! J'ai donc effacé son message et fort heureusement le message ayant été publié le matin seule deux personnes sont venus me féliciter. J'ai donc pu annoncer l'arrivé de bébé quelques heures plus tard en écrivant un petit texte comme quoi tout n'aura pas été tout rose...

Deux jours après mon infection s'est calmé, on m'annonce que le lendemain, une chambre se libère dans le service de mon fils, "cool je serai au bout du couloir, plus de portes à franchir etc..." mais non j'ai mal compris ! "vous serez dans une chambre avec votre lit et celui de bébé à coté du votre!" ENFIN ! Après deux semaines je peux enfin être dans une chambre avec mon fils ! 

Nous sommes le 18 février quand je peux enfin profiter de mon fils dans ma chambre, m'en occuper, lui donner le bain normalement (mis à part les câbles... d'ailleurs on lui a enlevé la perfusion du nombril pour la mettre sur le front, il ressemble à un petit pikmin) lui donner le sein dès qu'il a faim....comme une maman normale !

Je commence à faire une dépression en parti parce que papa n'est pas là et qu'il travaille...(oui parce que pour la petite anecdote : mon compagnon a un patron qui ne comprenait pas pourquoi il était resté avec moi à l'hôpital avant l'accouchement.....genre j'aurai du morfler seule et en fermant ma gueule tant qu'on y est....donc forcément chéri est retourné au boulot et m'a laissé seule...) c'est surtout dur d'être seule, de ne pas sortir, d'attendre les visites, je n'ai pas ma voiture et malgré le fait d'avoir droit de sortir...j'irai où? Je remets tout le temps les mêmes vêtements, je vois toujours les même têtes...les jours passent et j'ai l'impression qu'on ne va jamais jamais jamais rentrer chez nous...mes chats me manquent, ma maison me manque, je voudrais tellement y emmener bébé, qu'il voit sa chambre, ses habits, ses jouets...je lui en parle tous les jours...

Il doit savoir respirer tout seul pour rentrer, et savoir manger tout seul aussi et vu qu'il prend le sein pour un moment câlin c'est pas gagné. En plus on a une puéricultrice qui veut toujours le gaver à la sonde....je commence à péter une durite, j'ai voulu plusieurs fois enlever mon enfant et rentrer chez moi en le planquant dans mon sac de sport. Je décide avec les puéricultrice de faire de mon allaitement un allaitement mixte (+ biberon) pour qu'il prenne du poids et qu'on puisse rentrer...
On lui enlève finalement les lunettes de respiration à ma demande, vu qu'il avait l'air de bien respirer j'ai demandé si on ne pouvait pas essayer sans...et bien que la puéricultrice qui aimait tant le goinfrer voulait les lui remettre après 24h, j'ai dis que le médecin n'avait rien dit contre le laisser sans et elle lui a fichu la paix...

Le lundi 23 février la psy vient me voir et connaissant mon envie de rentrer, elle me propose de demander au médecin une autorisation de sortie, pour voir comment cela se passerait à la maison...le médecin, une interne, vient me voir et me demande comment j'envisage les choses, je lui demande si une sortie serait possible à titre d'essai...elle accepte...c'est les larmes aux yeux que j'annonce la nouvelle à chéri : bébé passe la nuit dans son lit, à la maison! Le lendemain rdv à l'hôpital à 10h pour une pesée : s'il a prit du poids on pourra rentrer définitivement. Bébé a 18 jours...les autres bébés rentrent avec leurs parents à 4-5 jours...avant de rentrer on fait un saut chez ma belle-mère, qui n'est pas au courant que bébé peut enfin sortir...le choc pour elle de nous voir avec le cosy et bébé dedans ! Nous passons enfin la porte de notre chez nous, mes chats le reniflent enfin ! ^^

La nuit se passe comme toutes les nuits...des pleurs nocturnes, mais cette fois-ci je me promène avec bébé dans les bras dans MON salon ! Je le nourris assise dans mon canapé !

Le lendemain ma belle-mère m'emmène pour le rendez-vous à l'hôpital...verdict : il a prit 50 grammes : il rentre à la maison !

Nous avons passé mon fils et moi au total 19 jours à l'hôpital de Hautepierre, plus 2 jours avant sa naissance à la Ste Anne soit trois semaines complètes d'hôpital...sans repos...autant dire que je ne veux pas revoir un hôpital de si tôt...pour y rester s'entend...

Au jour d'aujourd'hui ; bébé a trois mois passés, il est suivi par sa neuro-pédiatre et par un kinésithérapeute qui le trouve très bien, son coté gauche semble aller bien, et il crapahutera surement avant d'autre bébé de son age d'après le médecin, la parole sera également précoce d'après ses autres médecins...il sourit, prend du poids, rigole, commence à vouloir attraper mes cheveux et ses jouets, fait des moues adorables et a un sacré caractère! Pour le moment nous oublions les pronostic envisagés par les médecins pour ne voir que le meilleur :  notre fils va bien, tout le monde le trouve beau comme un cœur, c'est déjà un petit tombeur...l'avenir ne peut pas être plus noir qu'il n'a déjà été.
Cette expérience nous a apprit à être de vrais parents, pas juste des parents comme les autres confrontés aux pleurs et aux nouvelles habitudes, nous avons tout de suite vécu le pire ; l'IRM les EEG l'hospitalisation... c'est dingue de se dire que notre bout de chou de quelques jours a passé un IRM alors que quand un adulte nous annonce en passer un on se dit "oh mon dieu qu'est-ce que tu as ???" J'ai pour ma part eu l'impression de porter le monde sur mes épaules et d'en ressortir plus forte qu'avant, je sais que je pourrais tout affronter pour mon fils et que j'ai toute les capacité pour être une bonne mère, je l'ai déjà été de par mon soutien et ma force, ces expériences sont dures à vivre mais elle vous grandisse, mon fils a fait de moi ce que je suis ; une maman, une vraie, forte, courageuse, aimante, j'ai dû être un roc pour lui et je le resterai quoi qu'il arrive...

Merci à notre famille et à nos amis pour leur soutien et d'avoir gardé le secret, merci à nos parents pour leur présence, merci pour les prières faites et pour toutes vos attentions...merci merci merci !

Mettre un bébé au monde peut être l'expérience la plus heureuse qu'il soit, mais personne n'est à l'abri d'un problème médical et il ne faut pas que vous vous en sentiez responsable, ne restez pas seuls, sachez que le personnel médical est là pour vous guider, vous aider et vous écouter, même si cette impression de solitude est forte vous n'êtes pas seuls et ce sont dans ces moments là que votre famille et vos amis seront d'une vraie aide...

Si vous voulez témoigner et parler de votre expérience n'hésitez pas, à moi ça m'a fait du bien d'écrire cet article, car j'ai parfois l'impression que les gens n'ont pas compris comment j'ai vécu cette épreuve...

10.5.15

Non la péridurale ne fait pas mal

Oui c'est une grosse aiguille et oui elle est impressionnante, et oui si vous n'aimez pas les aiguilles vous n'allez pas apprécier...
Mais ça ne fait pas mal
Voilà comment se passe cette anesthésie dont on fait tout un plat (quand on ne l'a jamais vécu) :
Au septième mois vous prenez rendez-vous avec l'anesthésiste qui va vous poser pleins de questions pour connaitre vos antécédents, allergies etc...et ce même si vous ne prévoyez pas d'accoucher sous péridurale.
Le jour J quand l'anesthésiste arrive, on vous fait vous asseoir au bord du lit vêtue de la chemise d'hôpital que j'appelle "chemise cul-nu", on vous désinfecte le dos avec différentes solutions qui sont un peu froides il faut le dire...puis il vous demande de vouter votre dos comme un chat avant de vous faire de petites anesthésies à l'aide d'une toute petite aiguille ça pique simplement et ça fait moins mal qu'un vaccin. Il vient d'endormir votre dos afin de vous piquer avec la grosse aiguille qui porte le nom de péridurale (La péridurale (ou épidurale) est une technique d'anesthésie loco-régionale consistant à introduire un cathéter ) et qui ne va donc servir qu'à placer le cathéter qui est un tube souple que vous ne sentirez pas. La mise en place de cette aiguille se fait de manière suivante : assise au bord du lit, l'anesthésiste va vous demander de vous pencher et de cambrer votre dos comme un gros chat (pourquoi j'ai écris gros? je devais penser à un des miens ^^) et de ne surtout plus bouger. Lorsqu'il pique votre peau pour rentrer l'aiguille vous ne sentez RIEN, puis il va mettre en place le cathéter en le rentrant dans votre dos, là vous allez ressentir des petits chocs électrique, ce sont les nerfs que le tuyau va frôler voir légèrement écraser, c'est une sensation bizarre, dérangeante, mais en aucun cas douloureuse. Lorsque le cathéter est bien mis en place, il va vous injecter l'anesthésiant ; vous aurez au début l'impression que votre dos aspire le liquide, comme l'impression que celui-ci se disperse partout, un peu comme sur une feuille d'arbre c'est assez bizarre mais aucune brûlure aucune douleurs là encore...puis il va fixer le cathéter à l'aide d'une bande adhésive (j'y ai fais une réaction j'en ai gardé la marque pendant 5 jours ^^) puis il vous fait vous rallonger, vous avez autorisation de dormir, mais surtout ordre de prévenir à la moindre nausées, migraine et/ou étourdissement....

Ma petite anecdote : la péridurale m'a permis de me reposer, sachant que j'ai eu un début de travail à 04h et que mon fils est né à 20h20 en accouchement déclenché, mon problème est que celle-ci s'est arrêté juste avant la sortie de bébé... j'ai eu assez de forces pour faire sortir mon fils par voie basse, sans péridurale pour ce moment crucial donc, et je n'en suis pas morte ! La péridurale était chez moi obligatoire car on a du me déclencher sous ocytocine et perforé la poche des eaux. Un truc assez marrant c'est que j'avais une jambe totalement endormie que je ne pouvais plus bouger, lors de examens mon chéri était obligé de me tenir la jambe qui partait toute seule de coté...c'était assez drôle....
Je reste tout de même ouverte à l'idée d'accoucher un jour sans...

Donc mesdames, que vous soyez pour ou contre, sachez qu'en cas de nécessité la péridurale peut vous permettre de reprendre des forces pour accoucher, surtout si comme dans mon cas vous n'avez plus pu dormir durant trois jours avant le jour J...

Et vous, que pensez vous de la péridurale?

à venir : Mon expérience avec l'acupuncture



9.5.15

Ce qu'on ne vous dit pas...partie 2 : Sur l'Accouchement

Mon point de vue est relativement négatif, je vous fait part de mon vécu, en aucun cas un accouchement ne peut ressembler à un autre à 100%, je suis d'ailleurs assez confiante quant au fait qu'un jour je vivrai un accouchement plus positif que mon premier, ne prenez donc pas mon expérience pour quelque chose qui vous arrivera sûrement également.

Vous entendrez parler, lors des cours de préparation à l'accouchement ; des contractions, du travail, du faux travail, de la perte des eaux, de ce que vous devez faire face à tout ces symptômes...On vous dira d'essayer de faire passer les contractions (pour identifier le vrai du faux travail) en prenant un bain (c'est sensé les faire cesser) ou en prenant deux Spasfons (oui ça va par deux, et ça a le même rôle que le bain), si ça ne fait rien c'est sensé vouloir dire que le travail a commencé, et dès lors vous avez le temps tant que les contractions sont espacées de 5minutes, une fois qu'elles arrivent toutes les 4-5minutes sur une heure de temps, il faut aller à votre maternité. Le faux travail lui donne des contractions aléatoires (18-7-5-6-9-3 minutes entre chaque...). On vous dira qu'après la perte des eaux vous avez une heure et demi pour vous rendre à la maternité, si les eaux sont claires, si elles sont vertes ou orangées-rouges vous avez une demi-heure car c'est signe que quelque chose cloche.

Voilà grosso-modo ce qu'on vous apprendra lors de ces cours, ainsi que la façon de pousser et de respirer, ce qui aide bien le jour J. Ça prépare aussi le papa à voir votre tête au moment de pousser, histoire qu'il ne se fende pas la poire au moment crucial. (le chéri acquiesce)

Ce qu'on ne vous dit pas et c'est dommage, c'est comment réagir si ça ne se passe pas bien, et de là découle cet article parce que je n'étais pas du tout préparée à ce qui allait arriver, et mon compagnon non plus, on est tombés de très haut et ça fait très mal (désolée pour le pavé qui suit)

Déjà, je vous explique mon plan d'accouchement (un truc qu'on vous demande d'écrire avec vos souhaits etc pour le jour J à donner aux sages-femmes) : Je voudrais un accouchement le moins médicalisé possible (foutu), je voudrais accoucher dans une position tel qu'à quatre pattes ou à genoux (foutu), j'aimerais sortir le bébé moi-même (foutu), mon compagnon aimerait couper le cordon (foutu), j'aimerais avoir un long peau à peau avec mise au sein (foutu), j'aimerais accoucher sans péridurale mais avec des méthodes douces (foutu).
J'étais confiante, sûre de réussir à accoucher naturellement, envieuse d'accompagner mon bébé sans drogues dans l'acte de sa naissance...j'étais ZEN, ma sage-femme des cours d'accouchement avait confiance en mon calme et mon objectif était fixé...

Vous voyez un peu le topo....

Pour vous situer, je devais accoucher le 09/02 et je débute mon petit récit le 02/02.
Lundi 2 février : je me réveille à 07h30 parce que j'ai mal au ventre, des contractions, comme on peut en avoir en fin de grossesse...pas régulières du tou (je notais l'heure sur un calpin) je me dis que ça va passer, petit-déjeuner de championne, puis zapping sur le canapé, vers 9h30 je décide d'aller prendre un bain pour "faire passer les contractions" ça aide un peu, je retourne sur mon canapé vers 11h et j'arrive à y dormir. L'après-midi passe sans contractions, elles reprennent le soir, je prend des Spasfons vers 21h. 23h30 toujours aucun effet sur mes contractions, qui deviennent petit à petit très régulières, et bientôt espacée de 4-5 minutes. Je décide de réveiller chéri, et on va à la maternité.

Mardi 3 février : Arrivé à la maternité à 1h, on me fait un toucher vaginal (Mmmm), mon col est encore haut et pas du tout ouvert, puis un monitoring (surveillance du cœur de bébé), qui s'avère ne pas être au top, mon gynécologue qui était de garde décide que je reste à la maternité jusqu'à l'accouchement, on ne sait quand...on me propose de me poser un tampon pour faire dilater le col (bandelette toute fine imbibée d'une solution hormonologique qu'ils placent au fond du vagin contre le col de l'utérus) j'accepte et on me mène à ma chambre en maternité, me demandant de descendre 3h après pour un monitoring.
Trois heures après, pendant lesquelles nous avons dormi à peu près avec chéri, on descend et là verdict : col toujours pas bougé et monitoring toujours pareil, on remonte.
Trois heures après on redescend et rebelotte, toute la journée....
Mes parents viennent me voir...
Le soir on retourne au monitoring (ce que je n'ai pas dit c'est que des derniers durent entre 1h et 3h...papa assi-couché sur un fauteuil et maman couchée avec des truc froid sur le bidon et elle doit se retourner toutes les 20minutes....), ce dernier dure assez longtemps et on somnole chéri et moi quand la sage-femme (des nanas superbes, rien que pour ça je retournerai dans cette clinique) rentre avec un gros chariot pleins d'instruments stériles et nous réveille "Mme **** il va falloir que nous vous fassions une césarienne en urgence, on a appelé votre gynécologue il ne devrait plus tarder, on va vous préparer!"
Le choc ! moi qui espérait tellement accoucher par voie basse!
On me prépare : il faut savoir qu'une sonde urinaire est mise en place lors d'une césarienne, et que quand celle-ci est prévue, elle est placée après la péridurale, qui fait que vous ne sentez plus rien, dans le cas d'une césa en urgence, ils font ce qu'ils peuvent faire en premier, et dans mon cas, la sonde urinaire a été posé sans anesthésie, j'ai morflé, vraiment. Mais je ne leur en veux pas, c'était pour "sauver mon bébé".  Mon gynécologue arrive, il me voit en larmes, il vient s'asseoir près de moi, me dit qu'il va m'examiner, mais qu'à la minute où on m'a parlé de césarienne, bébé s'est calmé, serait-il contre la césarienne? Il m'examine et en conclut que la césarienne n'est pas d'une urgence vitale "on laisse venir ce bébé quand il veut, en surveillant" Il faut savoir qu'un autre gynécologue aurait pratiqué cette césarienne, mais le mien étant +/- contre les césariennes "de confort"....je l'en remercie grandement. On me renvoit dans ma chambre, j'ai une cystite due à la sonde. Génial ! Chéri a appelé sa maman qui est venue nous voir, elle m'encourage...

Mercredi 4 février : les monitorings reprennent, bébé s'est calmé, je suis au courant que je risque une césarienne, j'arrive à accepter plus ou moins bien la chose, je pleure encore, mais c'est ma fierté qui s'effondre. Le soir même on me refait un monitoring,(autant vous dire qu'on est des habitués avec chéri, on connait limite toutes les SF, et on arrive avec livres et musiques...le soir ma SF me dit que le monitoring de bébé est très bien je peux aller dormir tranquille (et j'en aurais bien eu besoin depuis dimanche soir que je n'avais plus fait de nuit....) Sauf qu'à 23h je ressens de fortes contractions, je descend pour m'assurer que bébé supporte les contractions, on m'examine tout va bien, on me donne des spasfons. Ça ne passe pas...vers 3h du matin, je ressens le besoin de MARCHER, pour info quand vous ressentez ce besoin, que tout votre corps vous dit "lève toi et marche" c'est que la ponte est imminente. Je marche dans ma chambre et laisse chéri dormir jusqu'à 4h, puis je le réveille pour aller dans le couloir (je ne voulais pas risquer d'aller crapahuter seule au risque d'accoucher au tournent d'un couloir!) voyant mes contractions très très forte (je devais m'arrêter et me tenir quelque part penchée en avant toutes les 4minutes) il décide qu'on va aller faire un examen. Elle me fait un monitoring, me demande si je veux bien qu'elle examine mon col, elle sent que ça peut enfin avoir bougé, j'accepte...verdict "vous êtes à un doigt" AMEN ! Mon col est descendu, il s'ouvre...c'est parti, c'est le jour J nous sommes le 5 février !


Jeudi 5 février : le jour le plus long de ma vie
4h, mon col est ouvert on est sur la bonne voie, ma SF me propose de prendre un bain, elle me prépare l'eau dans une grannnde baignoire, chéri cherche un cd de musique zen que j'avais prévu dans ma valise. On me met un tampon pour aider le col à s'ouvrir et je plonge dans le bain, je peux me cramponner, je peux m'immerger jusqu'au cou lors des contractions, elles passent facilement, rien qu'une crampe dès que je suis dans l'eau...j'arrive même à somnoler, on me laisse mariner 2h...j'ai adoré...à 6h on me dit qu'il est temps de gagner MA salle d'accouchement, j'ai nommé "la salle Perle" on me met la belle chemise cul-nu et on me propose de me coucher pour m'installer ma perfusion, le lit est super rembourré, très confortable. Je gère les contractions comme je veux, enfin, dans la mesure du possible, je peux me lever et marcher un peu mais ma perfusion, qui est accroché directement au lit me limite sur la distance, j'ai un petit mètre de liberté. Chéri est au petit soin, il me rapporte un fauteuil sur le quel m'appuyer, mon livre, ma musique, mes cracottes...(on m'a déconseillé de trop en manger). Tout se passe bien, je change de SF et en voilà une jeune tatouée qui arrive, oh joie, on discute tatouage etc...à midi elle demande à examiner mon col (3-4 doigts), j'ai une grosse contraction au même moment, ça m'arrache une larme, Elle m'avait déjà prévenue que vu que je risquais une césarienne, je devrais avoir la péridurale, mais qu'on me laissait choisir quand elle serait posée, et au vu de la dernière contraction, elle m'a conseillé d'appeler l'anesthésiste pour la poser...comme ça elle pourrait ensuite déchirer la poche des eaux, chose qu'il ne font que sous anesthésie (trop douloureux sans). J'ai donc accepté la péridurale, et en un quart d'heure c'était bouclé. Ensuite, je me suis retrouvée sans jambes, vu que je ne pouvais plus les bouger...enfin, une sur les deux.
Je ne sentais plus les contractions et en ai donc profité pour dormir un peu (j'en avais besoin!) puis on a joué aux cartes avec chéri, puis j'ai lu...la SF est venue me perforer la poche des eaux, le liquide était teinté (vert épinard) ce qui voulait dire que le bébé avait eut un stress, mais je ne devais pas m'inquiéter, bébé était bien surveillé...et vers 19h j'ai commencé à sentir une sorte de lourdeur dans le bassin...un point qui appuyait fort... ça s'est transformé en douleur, en vrai douleur, ça me bloquait la respiration....on appelle la SF "la péridurale ne fait plus effet, vous sentez les contractions" HAHAHA !!!!! Non mais je vais juste mourir c'est quoi ce cauchemard ???? On m'explique que j'ai du mal à les supporter parce que je ne suis pas passé par les différentes fréquences de douleur et que j'ai de suite droit à celle de fin de parcours...on mesure mon col : 9 doigts...mon gynéco arrive, appelle d'urgence l'anesthésiste, ils arrivent par paire, regardent mes perfusions, discutent énergiquement, on m'injecte morphine et autres calmants, rien n'y fait, je commence à avoir des haut-le-coeur, on donne un haricot en carton au chéri, (le pauvre, lui qui déteste le vomi) et je gerbe allègrement dedans, hyper liquide, tout vert (vive les épinards de la veille!) Je n'en peux plus. Je demande au chéri de dire à mon gynéco que cette fois-ci je veux la césarienne, je ne pourrais pas pousser. Chéri m'encourage à le faire tout de même "tu seras tellement fière!" et le gynéco et ma SF me font la remarque "vous êtes déjà arrivée tellement loin!" le gynéco décide de brusquer les choses : "je vais vous demander de pousser, si vous avez assez de forces, je vous aide avec les ventouses!" On me met les pieds dans les étriers, je pousse sur son ordre, j'ai de la force, on va sortir bébé, là à 9 doigts. J'attends les ordres, une équipe s'est formé, les deux anesthésistes, le gynéco, le pédiatre de garde, la sage-femme et une aide-soignante, jamais je n'avais eu autant de monde en face de mon minou et franchement je n'en avais plus rien à faire, ils auraient pu inviter tout le corps médical, la fanfare et les visiteurs que j'en aurais rien eu à cirer. Le gynéco m'explique tout ce qu'il fait, il me fait pousser, la SF m'appuie sur le ventre pour m'aider, je ne la sens même pas faire, j'ai un rôle à jouer, je suis dedans à 100% chéri me tient la main, il m'encourage, je pousse, 1-2-3 fois sur une contraction, je sers les dents, le sang me monte à la tête "stop" j'arrête et respire il pose la ventouse "on pousse!" je repousse 1-2-3fois "stop" il enlève la ventouse. Chéri jète un coup d'œil "je vois sa tête !" et là tout s'arrête pour moi je n'ai plus qu'une envie : pousser, voir mon enfant. J'attends, je demande à chéri s'il a des cheveux -"oui plein!" On me dit de pousser, la tête sort en entière, "stop" on le tourne pour les épaules et là la gynéco me dit "allez une dernière fois le plus fort possible on y va!" et là je ne suis plus que force et je pousse comme jamais. Je le vois dans les mains du gynécologue, on coupe son cordon rapidement pour me le poser, je vais enfin voir ma fille...il est 20h20..."regardez ce que nous avons là" dit-il en me le posant sur le ventre. Oh seigneurs ma fille a un zizi ! je pleure et je ris, le papa également, on rit d'avoir un garçon, nous qui étions sûrs d'avoir une petite fille! Il ouvre ses yeux et me regarde droit dans les miens, j'ai su qu'aucun des prénoms masculins choisis n'irait, il a déjà le sien et il vient de me le faire comprendre, papa est d'accord. On part avec mon bébé pour le soigner.
Le gygy me fait pousser pour sortir le placenta (on appelle ça la délivrance) il vérifie qu'il soit entier, et l'envoie en analyse, puis il entame mes points de suture, j'ai eu une déchirure assez conséquente, mais ça va...je ne sens pas grand chose, je me sens juste "béante"...On me recoud, on m'explique que je vais rester là deux heures, pour éviter d'éventuels soucis, j'ai une tension à 17....mes mains tremblent comme si j'avais parkinson, ça s'étend à mes bras, le chéri me dit d'arrêter de trembler, il est drôle lui ! "on appelle nos parents?!" heuuuu on va attendre que je puisse tenir un téléphone hein! En attendant, je ressens encore un besoin de pousser, mais vraiment, ça démange j'ai envie de pousser "ça va passer, éviter d'aller à la scelle avant demain !" Hahaha ! C'est horrible comme sensation...
Notre fils a besoin de rester en couveuse pour la nuit, il a avalé du liquide et a un petit manque de sucre, je le récupèrerai le lendemain matin...bon, ça me fait une dernière nuit de sommeil!
Mes mains se calment, je peux appeler mes parents, on ne leur parle pas de la couveuse, on ne veut pas les inquiéter...on vient enfin m'enlever ma perfusion, j'inonde le drap de sang, on m'enlève la péridurale, puis on me fait me lever du lit et on me ramène dans ma chambre en chaise roulante, j'ai les jambes en coton, une SF viendra deux fois dans la nuit prendre ma tension qui est encore très élevée. On se dit qu'enfin le bonheur est à notre portée, le cauchemars est fini, demain nous aurons notre bébé, enfin...J'ai accouché, j'ai un garçon, je m'endors à peine arrivée dans ma chambre...

Conclusions : moi qui était zen et sereine face à l'accouchement, et heureusement ! parce que si j'avais été stressée je crois que ça ne se serait pas passé aussi bien malgré mes quelques difficultés, j'ai été déçue de ne pas avoir l'accouchement dont je rêvais, mais je suis aussi très fière de moi pour avoir mis au monde mon petit garçon par voie basse, c'est une vraie fierté de se dire que je l'ai fais !
Mon compagnon et moi tenons à remercier chaleureusement le personnel médical du Service Maternité de la Clinique Ste Anne de Strasbourg, qui a été aux petits soins, attentionnée et toujours présentes pour nous durant ces quelques jours passé au sein de leur établissement, j'y retournerai pour un prochain accouchement, en espérant y rester moins longtemps avant et avoir enfin un accouchement un peu plus "détendu".

Prochain article : Ce qu'on ne vous dit pas...partie 3 : Votre bébé peut ne pas être en bonne santé...


8.5.15

Ce qu'on ne vous dit pas...partie 1 : Sur la grossesse

Lorsque l'on apprend que l'on est enceinte, on s'attend forcément à neuf longs mois à grossir comme un ballon, à avoir des nausées, des gaz, mais aussi une belle peau, de beaux cheveux et de beaux ongles...mais il y a des choses dont on ne parle pas, ces petites surprises qui arrivent de temps à autre et qu'on passe sous secrets, qui peuvent parfois vous faire flipper et pour lesquelles on vous dira après coup "mais c'est tout à fait normal !!!" - oui ben on pourrait peut-être prévenir non ?!


Surprise n°1 : Non ton homme, le père de ce haricot gigotant ne te comprendra pas toujours...au contraire il peut arriver que certains hommes se rendent compte du fait que leur femme est effectivement ENCEINTE et porteuse d'un petit être vivant le jour même de l'accouchement. C'était le cas du mien, qui a percuté mon état au moment où il voyait le crâne de notre fils sortir de mon....vagin. (appelons un chat un chat). Le problème c'est que du coup les moments tout roses romantiques et attentionnés comme dans les films, tu peux oublier. Il agira comme si de rien était, réservant même un week-end en montagne en espérant pouvoir escalader le mont blanc alors que même sortir de la voiture est pour toi une épreuve olympique...autant dire qu'il ne comprendra pas non plus les petites crises d'hormones dû à la grossesse où tu te mets à ne plus rien supporter, même pas l'odeur de sa transpiration.....ce qui donne lieu à des engueulades. Donc non, une grossesse n'est pas toujours un moment positif dans un couple, parfois tu peux te sentir très seule quand tu es enceinte et même t'imaginer élever ce bébé seule parce que le papa ne fait pas gaffe à toi.

Surprise n°2 : Tu n'arriveras plus à t'énerver sans pleurer, tu n'arriveras en fait à plus rien sans pleurer. Partout tout le temps, dès que quelque chose n'ira pas dans ton sens, les larmes afflueront si facilement que le moindre coup de colère te font ressembler à une fontaine. Pas d'accord avec Monsieur sur la couleur des draps du bébé? Larmes. Cela dit ça foutra tellement la honte à votre homme de vous avoir larmoyante à ses cotés genre "j'ai fait pleuré ma femme enceinte" qu'il dira oui à tout. Surprise pratique donc. Mon conseil ? Éviter le contour total de l'œil si votre maquillage n'est pas waterproof.

Surprise n°3 : Non, la grossesse ne garantit pas un teint éclatant des yeux brillants et une peau de pèche, surtout pas quand vous arrivez aux périodes d'insomnies, là vous aurez juste l'impression d'avoir quelques années de plus au compteur. Ici on ne peut rien faire si ce n'est camoufler les cernes et les poches et prendre soin de soi en se mettant en valeur, C'est lors de ma grossesse que j'ai investi dans un fond de teint minéral, un anti-cernes et un bon blush (Lily Lolo, je ferai prochainement un article dessus) histoire d'avoir au moins bonne mine. Il m'arrivait de juste utiliser ces trois produits histoire d'avoir un teint moins brouillé. Et quand l'envie d'un peu plus me prenait c'était la totale maquillage des yeux etc...L'important c'est de ne pas se laisser glisser et s'enfoncer en ne prenant plus soin de soi, déjà de voir sa tête endormi, fade etc ne met pas de bon poil, si vous vous trimballez comme ça toute la journée vous allez vite commencer à ne plus vous supporter et à avoir hâte que votre grossesse se termine. Si au contraire vous prenez un peu de temps pour vous, maquillage, coiffage et habillage, vous allez vous trouver belle et profiter de votre ventre rond. C'est tout bête mais le cerveau est un peu con, quand vous voulez être heureuse, regardez-vous dans le miroir et souriez (ce qui marche mieux si vous vous trouvez jolie) votre cerveau va analyser le sourire comme un signe de bonheur et en conclure que vous êtes heureuse, et il va vous envoyer plein d'endorphine (hormones du bonheur) et voilà le tour est joué ! (oui il est un peu idiot le cerveau!)

Surprise n°4 : Ton vagin peut avoir des fuites...Oui oui, ça m'est arrivé, j'étais occupée à accrocher les tout petits habits de mon Lilliputiens sur l'étendoir à linge, j'étais à genoux, je me relevai sur les genoux, de nouveau à genoux et rebelote....et là SPLATCH j'ai inondé mon jean, le tapis....à sept mois de grossesse autant vous dire que j'ai paniqué légèrement beaucoup. Je reste calme, je ne ressens rien à part une sorte de lourdeur, je n'ai pas mal... j'appelle la clinique, ils me disent de venir calmement avec mon dossier maternité, bon, je joins mon chéri au boulot, ok il lâche ses couteaux (boucher) et il arrive (environ 20min de trajet) et là j'essaye d'appeler celle qui devient un sage durant la première grossesse : ma maman. Rien à faire elle décroche pas, tant pis je vais emmerder la marraine du gosse, qu'elle serve déjà à quelque chose avant l'heure, elle me rassure on rigole etc, ça va un peu mieux le fait de bavarder....chéri arrive on fonce à la clinique et là examen monitoring tout va bien on entend le cœur battre...tout va bien, verdict c'était une Fuite Vaginale, parce que pendant la grossesse bébé appuie partout et du fluide peut rester coincé entre deux parfois du vagin, comme dans des petites cavités et selon les mouvements que tu fais tu peux faire bouger ces petites cavités et en sortir le fluide. Mmmm délicieux, ben ça de le savoir ça m'aurait évité une panique en plus !

Surprise n°5 : Les vergetures attaquent sans crier gare! (les salopes). Pendant tout le début de ma grossesse, j'appliquais avec soin un mélange d'huile de sésame, germe de blé etc pour parer à l'arrivée de ces belles marques striées sur le ventre, sauf qu'au bout d'un moment, au quatrième, cinquième mois, j'ai appliqué moins souvent mon mélange et quelques jours ont suffit pour qu'elles s'installent, là indélébiles sur mon ventre. C'est d'une beauté ! Bref je m'en fou c'est pas la chose la plus grave dans la vie mais bon, je m'en serai bien passé! Par contre ce à quoi je ne m'attendais pas c'est d'en avoir tout plein sur le haut des cuisses suite à l'accouchement jour où j'ai eu un œdème partout ! j'étais gonflée comme un ballon à l'hélium prête à exploser! Donc je garde pour l'instant ces belles zébrures en attendant de voir s'il existe un produit miracle permettant de les éliminer...

Surprise n°6 : Les cours d'accouchement SANS DOULEUR ne garantissent pas un accouchement sans douleur. Même si on te montre comment pousser et que du coup tu régales le papa de la belle grimace que tu feras le jour J, même si on te parle des différentes positions etc...ce qu'on ne te dit pas c'est comment réagir si rien ne se passe comme prévu (ce qui était mon cas, article à venir). Et au vu de mon accouchement, j'aurais aimé qu'on me dise que j'allais être désemparée, bousculée, éventrée et mise à nue, oui j'aurais aimé qu'on me dise autre chose que "tout va bien se passer" j'aurais préféré un "on espère que tout se passera bien, mais dans le cas contraire vous aurez psychologues et autres médecins qui seront là pour vous!" Bref, rien, absolument rien ne prépare à un accouchement, mais franchement, allez aux différents cours, parce que oui si l'accouchement se passe bien et normalement, savoir comment respirer et pousser aide beaucoup!

Prochainement : Ce qu'on ne vous dit pas..partie 2 : sur l'Accouchement